2025 - article par Françoise AUBERTEL "Le fonctionnement psychique inconscient de la famille"

équipe administrative ADSPF • 23 septembre 2025

Docteur en psychologie clinique, ex-présidente de la SFTFP (Société Française de

Thérapie Familiale Psychanalytique), Présidente et formatrice à l’ADSPF (Association

pour le développement du Soin Psychanalytique familial), membre de la SFPPG


La famille est un groupe spécifique, composé de membres liés dans des modalités, d’alliance,

de filiation et de fraternité : ils sont membres d’une chaîne générationnelle, qui les précède mais

qu’ils ont la charge de prolonger.

La famille fonctionne dans l’horizontalité en organisant l’intra-groupal des membres qui la

composent et en l’articulant avec le socius qui l’entoure, et dans la verticalité de la reprise de

l’héritage et de sa prolongation au-delà de la disparition physique des membres actuels.

Chaque événement familial, chaque nouvelle alliance, et chaque nouvelle génération

demandent une adaptation, une réorganisation, parfois un bouleversement quant à la conception

et la représentation groupale du nécessaire vital et de l’attendu espéré pour satisfaire les besoins

de sécurité de base et les attentes narcissiques.


LES ALLIANCES INCONSCIENTES AU FONDEMENT DU LIEN

Les alliances inconscientes tissent un socle et un contenant fondateurs, nécessaires à la mise en

commun des éléments symbiotiques (archaïques) et à leur maintien dans un cadre, leur

permettant de rester suffisamment muets, c’est-à-dire contenus (Bleger,1966).

Le contrat narcissique et les pactes dénégatifs sont à la base de tout lien, alliance, filiation ou

fraternité, qu’ils souderont dans une communauté de sécurité, de contenus et d’attentes pour la

plupart maintenus hors de la pensée consciente et de la réalité subjective des individus

membres.

Le contrat narcissique (Aulagnier, 1975) est la charge qui échoit à l’enfant arrivant dans la

famille, en termes de reprise et de réalisation des attentes familiales, en échange de

l’investissement dont il sera l’objet. Il devra poursuivre et perpétuer la chaîne générationnelle,

assurer la pérennité de son identité et fortifier son narcissisme.

Les pactes dénégatifs (Kaes, 1989) viennent structurer et organiser les énoncés historiques

familiaux transmis à l’enfant, dans des formes qui préservent une certaine image de la famille,

aux dépens parfois de la réalité des faits. Ils visent à entretenir des liens tissés dans cette

communauté de non-dits, de déformations, voire de dénis : l’appartenance au groupe crée ainsi

des devoirs en échange de l’étayage et de la sécurité de base.

Ces alliances sont au fondement de tous les liens, notamment celui du couple originaire, et ont

un impact très fort sur les fonctionnements familiaux, en particulier dans les processus

idéologiques familiaux. Elles modèlent la communication et l’être-ensemble, et dessinent ou

imposent les modalités d’appartenance au lien.


LE BERCEAU PSYCHIQUE FAMILIAL, MATRICE DES PSYCHISMES INDIVIDUELS

En 1979, A. Ruffiot faisait l’hypothèse d’un appareil psychique familial à la suite de la

conceptualisation de R. Kaes de l’appareil psychique groupal. A. Ruffiot concevait cette

organisation psychique supra-individuelle comme une matrice servant d’enveloppe, d’étayage

primaire et de réserve de sens offerte aux psychés immatures des sujets en devenir.

Le berceau psychique familial, métaphore de l’appareil psychique familial précoce, est un cadre

qui préexiste à l’arrivée de l’enfant, sur le modèle de la fonction Alpha (Bion, 1964) et il est

destiné à accompagner le nouveau venu dans son devenir de sujet pensant.

• Etayage

Si « le berceau psychique » comprend une part liée de très près aux soins corporels fournis à

l’enfant en lien avec sa « prématurité », la façon dont ces soins sont délivrés est infiltrée par la

place que ce nouveau venu occupe dans la chaîne générationnelle, tant dans les manières de

procéder que dans les mouvements affectifs qui sous-tendent ces échanges et accordages. Les

soins et les interactions précoces, notamment sensorielles, sont en lien direct avec la qualité de

l’investissement dont l’enfant est l’objet, tant de la part de ses parents que de l’ensemble de la

lignée.

Le berceau psychique contient les angoisses primaires d’effondrement et les transforme pour

qu’elles deviennent supportables. Ce qui suppose un accordage et une adéquation suffisants

entre un bébé qui peut s’approprier ces éléments devenus assimilables et un environnement

familial qui ne se désorganise pas au contact des vécus archaïques.

La fonction d’étayage du groupe familial, base du sentiment de continuité d’existence, perdure

tout au long de la vie, de façon sous-jacente ou plus active, et tout humain a besoin de ce soutien,

qu’il peut être amené à rechercher dans des groupes ou des espaces de substitution en cas de

défaillance. Les ruptures, l’absence ou la toxicité des liens originaires rendent très difficiles et

douloureux les parcours de vie.


• Tissage des préinvestissements et attentes familiales

En prenant place dans le tissage des liens familiaux, l’enfant est également prié/contraint de

prendre en charge les soubassements de ces liens : c’est le prix à payer pour être reconnu

membre de cette famille, pour occuper une place, qui ne sera que rarement donnée, toujours à

construire et souvent à conquérir.

La question des préinvestissements rejoint celle des alliances inconscientes, le contrat

narcissique de P. Aulagnier, et les pactes dénégatifs, proposés par R. Kaës. En effet, avant même

de naître, l’enfant suscite des attentes de la part de chacun de ses parents, de leurs attentes de

couple, mais aussi, de la part d’un ensemble familial avide de pérennité, de réparations et de

renforcements narcissiques. L’enfant devra reprendre et assumer l’héritage familial, et le

perpétuer, en contrepartie des investissements et soins psychiques vitaux pour son avènement

au statut de futur sujet. Les attentes peuvent être très/trop lourdes à supporter et créer des lignes

de fractures psychiques parfois irréparables. Le futur sujet devra aussi respecter l’accord

inconscient, imposé ou conclu mutuellement pour que le lien s’organise et se maintienne dans

la complémentarité des intérêts de chaque sujet et de leur lien, pour autant que la famille ne

traverse pas de crises qui rendent la méta-défense groupale prépondérante sur les enjeux

individuels.


• Lieux et voies de la transmission psychique

Constitué d’un tissage de liens, le berceau psychique familial est le vecteur originaire et

primordial de la transmission psychique intra-familiale. Il est le creuset dans lequel se façonne

la future psyché de l’enfant, tant dans l’anticipation d’un espace psychique individuel que dans

le « nourrissage » de ce futur psychisme, qui a pour vocation d’être habité d’objets, de

représentations, de projections et de savoirs familiaux.

Si le berceau psychique familial relève d’une nécessité vitale, il peut aussi fonctionner de façon

toxique, hypothéquant les qualités fonctionnelles du psychisme en construction. Dans sa

dépendance au berceau psychique familial, l’enfant, qui n’a pas encore acquis les éléments de

constitution d’une pensée autonome, peut être coupé précocement et à son insu, de l’accès à

certaines réalités et certains savoirs, que ceux-ci soient intra-familiaux, ou situés dans la réalité

sociale externe, impensés transgénérationnels, secrets de famille, non symbolisés parce que

traumatiques ou honteux.


Dans l’idéal, ce cadre primaire est source et vecteur de transmission de contenus transformables

et appropriables par le psychisme de l’enfant : ce sont les éléments de l’histoire familiale et les

contenus identificatoires d’appartenance. Mais en deçà du représentable/représenté, l’éprouvé

du lien renvoie à la contenance et à l’étayage des éléments sensoriels et corporels primaires :

ces éléments ne sont pas nécessairement psychiquement transformés en représentations,

fantasmes ou rêveries, ils en restent souvent au niveau des éprouvés, ressentis, soit en attente

de transformation, soit parce qu’ils sont soumis à une censure de la part de la famille.

La notion de « berceau psychique » permet de comprendre que l’appareil psychique familial

précède la construction du psychisme en devenir, étayé, nourri, mais aussi peut-être squatté ou

entravé. Ce fond archaïque indifférencié constitue le socle du psychisme individuel qui reste

actif toute la vie, de façon plus ou moins muette, et qui peut être remis en éveil lors des

événements déstabilisants individuels ou groupaux/familiaux.


DE L’IDEOLOGIE AU ROMAN FAMILIAL, EN PASSANT PAR LE MYTHE

La fonction de transmission renvoie à la façon dont chaque famille va donner à l’enfant des

éléments de décodage de la réalité externe, d’accès au monde : dans toutes les familles, la réalité

est perçue à travers un filtre plus ou moins déformant, qui est une interprétation fondée autant

sur ce qu’il est possible d’accepter que sur ce qu’il est bien de comprendre, de dire et de faire.

Toutes les familles construisent une idéologie, une forme d’identité familiale, c’est-à-dire un

système de valeurs, de lecture de la réalité, et de vecteurs d’appartenance. Cela se traduit dans

tous les registres de l’être ensemble : dans les éprouvés corporels, particulièrement sensoriels,

dans les rituels (Grange-Ségéral et Aubertel, 2003) et objets familiaux, dans les assignations de

rôles et de fonctions et dans les canaux de la communication verbale et non-verbale. Chacun

est tenu, avec plus ou moins de rigueur, de satisfaire les injonctions des instances familiales,

moi-idéal et « surmoi » familiaux, injonctions le plus souvent informulées, inconscientes, mais

exigées, et dont la transgression suscite réprobation, voire persécution et rejet du groupe.

En soit, ce fonctionnement n’est pas pathologique s’il est finalement suffisamment tolérant à

l’écart, à la remise en question ou à la critique. Dans ce cas, il s’agira plutôt d’un mythe familial,

le partage groupal transitionnel (Winnicot, 1953) d’une culture familiale, dans laquelle on peut

être membre du lien tout en ayant sa propre pensée, sa trajectoire historique et ses instances

internes individuelles. Les sujets peuvent adhérer au récit familial, s’y inscrire, tout en

construisant leur propre roman qui en est une variante intégrant leurs choix et leurs liens

extérieurs, intriqués avec ceux de la famille. Ils pourront, passagèrement lors des réunions de

famille, ou à l’occasion d’événements douloureux, se sentir de nouveau plus liés voire

enchevêtrés dans le groupe, mais sans voir leur identité ou leur espace psychique s’abolir.

Malgré les vicissitudes inhérentes à la vie des familles, un fonctionnement familial

suffisamment efficient permettra aux sujets du lien d’associer progressivement leur

appartenance groupale à une subjectivation autonome. Ils pourront se construire un espace

psychique différencié, animé par des productions fantasmatiques individuées et organisées avec

des valeurs et des choix personnels, tout en continuant de bénéficier de cette base narcissique

et étayante.


LES DYSFONCTIONNEMENTS

Dans des circonstances où l’excès d’éléments transgénérationnels à transmettre, ou le

télescopage entre un événement actuel et un événement du passé non suffisamment élaboré par

les générations précédentes produisent un grave déséquilibre voire un effondrement, les

capacités de contenance, de pare-excitation et d’élaboration de l’appareil psychique familial

sont mises en défaut.

A la suite d’E. Granjon (1989), il faut établir une différence entre une transmission psychique

intergénérationnelle autorisant une transformation, reprise et élaborée par la génération

suivante, et une transmission psychique transgénérationnelle lorsque les objets et processus

transmis sont « non pensables » et ne peuvent être repris dans une chaîne de sens. Ces éléments

archaïques sont alors transmis tels quels, de façon brute et constituent des sortes d’inclusions

psychiques et/ou physiques non appropriables dans un travail de subjectivation.

Un excès de cette transmission brute d’éléments archaïques contribue à entretenir un

fonctionnement groupal chaotique, dans des mouvements paradoxaux où être ensemble est

aussi mortifère qu’être séparé. Les instances familiales deviennent prépondérantes, la pensée et

la communication sont asséchées et les émotions non partageables, les zones subjectives sont

restreintes voire complètement érodées.

La famille s’organise dans un système défensif supra-individuel, parfois sur une longue durée,

avec des répétitions souvent mortifères de générations en générations. L’actuel n’est qu’une

version répétitive du fatum et le futur n’est représentable que sous la forme d’une prévision

auto-réalisatrice rigide, ne laissant pas de place à l’écart ni à l’interprétation subjective. On

observe un repli sur des modalités de liens indifférenciés, « fusionnels », sans valeur

symbolique, restaurant, autant que faire se peut, une sécurité de base dont le support est une

indifférenciation groupale pour faire face au risque d’effondrement.

Les membres de ces familles sont aliénés, de façon largement inconsciente, et ils sont acteurs

et moteurs des processus défensifs familiaux, le plus souvent à leur insu, et parfois contre leur

intérêt individuel, dans des positionnements paradoxaux et aliénants. Dans le décours de leur

vie, ils chercheront, de manière répétitive et souvent vaine, à « soigner » ces liens douloureux

dans des affiliations à d’autres groupes ou dans leurs liens ultérieurs.


LA THERAPIE FAMILIALE PSYCHANALYTIQUE, UN BERCEAU PSYCHIQUE THERAPEUTIQUE

Les familles souffrantes ne disposent pas des qualités nécessaires à l’élaboration d’une pensée

mythique et le travail en thérapie familiale psychanalytique consiste à les aider à (re-) accéder

à cette pensée, en restaurant les compétences de l’appareil psychique familial, dans un cadre

assurant une sécurité de base dans la durée.

La TFP offre un espace de contenance, de sécurisation et d’écoute, un berceau psychique de

prothèse, dans lequel la régression suffisamment sécurisée permet de réparer un peu les

blessures des liens précoces et leurs conséquences. Dans ce cadre, l’éprouvé dans l’actuel des

séances des vécus familiaux primaires est moins douloureux et angoissant, ce qui relance une

production fantasmatique libérée, et une communication plus apaisée où chacun entend et est

entendu dans sa singularité.


BIBLIOGRAPHIE

ANDRE-FUSTIER, F., AUBERTEL F., 1994, « La censure familiale : une modalité de

préservation du lien », Revue de la SFPPG, n°22, 47-59.

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LEMAIRE et al., L’inconscient dans la famille, Paris, Dunod.

AULAGNIER, P., 1975, La violence de l’interprétation, Paris, PUF.

BION, W.R., 1964 « Théorie de la pensée », Revue Française de Psychanalyse, XXVIII, 1, 75-

84.

BLEGER, J., 1966, « Psychanalyse du cadre psychanalytique », trad. fr. in Kaes (dir.) Crise,

rupture et dépassement, Paris, Dunod, 1990, 257-275.

GRANGE-SEGERAL, E., AUBERTEL, F., 2003, « Les rituels familiaux: mises en forme de

l’originaire », Revue de la SFPPG, n°40, 65-78.

GRANJON, E., 1989, « Transmission psychique et transfert en thérapie familiale

psychanalytique », Revue Gruppo n°5, 47-58.

KAES, R., 1989, « Le pacte dénégatif. Eléments pour une métapsychologie des ensembles

trans-subjectifs », in MISSENARD A., ROSOLATO G., et al., Figures et modalités du négatif,

Paris, Dunod.

RUFFIOT, A., 1979, « Le groupe-famille en analyse. L’appareil psychique familial », in

RUFFIOT A., EIGUER A. et al., La thérapie familiale psychanalytique, Paris, Dunod.

WINNICOT, D.W., 1951-1953 « Objets transitionnels et phénomènes transitionnels », De la

pédiatrie à la psychanalyse, PAYOT, Paris, 1969, 109-125.


Citation en exergue :

« Dans toutes les familles, la réalité est perçue à travers un filtre plus ou moins déformant, qui

est une interprétation fondée autant sur ce qu’il est possible d’accepter que sur ce qu’il est bien

de comprendre, de dire et de faire »

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